A moins de trois mois des Présidentielles du 18 avril, la lutte est féroce entre les amis du général major Ali Ghediri, candidat déclaré à la Présidence et les réseaux du chef d’état major, Gaïd Salah, le « parrain » de l’armée.
Dans la perspective des élections présidentielles du 18 avril 2019, les différents clans du pouvoir algérien mobilisent leurs réseaux et lancent des scuds meurtriers contre leurs adversaires, via la presse, la justice et les réseaux sociaux. Après le « Qui tue qui. » des années noires, le « Qui manipule qui? » est un « tube » en vogue à Alger.
Aux premières loges de la bataille qui se joue à Alger pour la succession du président Bouteflika, les hauts gradés restent les arbitres ultimes des choix politiques. Mais pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, l’institution militaire est profondément divisée sur le choix du meilleur héritier.
Les trois pôles de pouvoir
Pour faire simple face à une situation politique qui l’est moins, les militaires algériens, qui sont comme feu Boumedienne l’avait résumé « la colonne vertébrale du pouvoir, sont divisés entre trois pôles d’influence. Le premier est placé sous l’autorité du chef d’état major, Gaïd Salah, sans lequel aucun scénario politique n’est vraiment jouable à Alger, même si, ces dernières semaines, ce dernier s’emploie plus à torpiller les initiatives adverses qu’à promouvoir une vraie stratégie de transition.
Le second courant au sein de l’institution militaire est regroupé autour du général Tartag, véritable « chaouch » de Said Bouteflika, le frère du Président. Lequel Tartag, dont on annonce chaque jour le départ ( y compris dans Mondafrique) mais qui est toujours en fonctions, veille sur les décombres des services algériens qui ont été décapités en 2O15.
Le troisième groupe enfin, le plus discret mais certainement pas le moins puissant, rassemble une partie des réseaux du général Mohamed Mediene, dit Toufik, qui pendant un quart de siècle, fut le véritable maitre de l’Algérie. C’est lui qui à la tète du défunt DRS, l’ancienne Sécurité Militaire (SM), fut le véritable faiseur de rois de 1990 à 2015. Toujours enterré mais bien vivant pourtant, ce Fouché algérien a placé quelques fers au feu dans la fournaise de la campagne présidentielle. Le général Ali Ghediri, un des plus sérieux aujourd’hui des candidats déclarés, est un de ses principaux relais dans l’arène politique.
Chicayas entre généraux
Le 27 janvier, le général Ghediri qui annonçait officiellement sa candidature, est revenu justement sur ses relations avec le général de corps d’armée Mohamed Mediene, qu’il a qualifiées de simplement professionnelles lors de leur passage au ministère de la Défense. Pour autant, il a confirmé avoir rencontré l’homme d’affaires Issad Rebrab, dont les liens sont connus avec les réseaux de l’ex DRS et qui possède justement le journal « Liberté », à l’origine de la rencontre de Ghediri avec presse. Un hasard? . « J’ai vu Issad Rebrab et je pourrai le revoir, qu’ils m’emmènent en prison alors ! Ils se focalisent sur la rencontre avec lui sans parler de mes rencontres avec des écrivains, des politiques et Monsieur tout le monde».
La riposte ne s’est pas faite attendre. On a assisté, lundi, à une charge au canon de l’ancien vice président de l’APN et dirigeant de premier plan du FLN, Tliba Baha Eddine, sur le site algérien TSA. »Le facteur de considération au sein de la société algérienne, a-t-il déclaré, semble être gravement affecté, au point où l’accès au poste de président de la République semble être à la portée de tout le monde. Sinon, comment expliquer qu’un soldat désarmé, avec un passé militaire peu glorieux, espère redorer son image ternie, à travers sa candidature à la magistrature suprême ? » Voici apparemment le général Ghediri habillé pour l’hiver!
Cherchez le loup!
Encore que dans dans cet affrontement, Tliba Baha Eddine est avant tout le porte parole du chef d’Etat major, Gaïd Slah, rien de plus. S’il ose s’en prendre ainsi à une personnalité de premier plan en termes aussi violents dans un climat d’incertitude qui incite à d’avantage de prudence, c’est qu’il est couvert en très haut lieu. Député en effet d’Annaba, le fief de Gaïd Salah dans l’Est du pays, ce millionnaire-député est au mieux avec le propre fils du chef d’état-major, Boumediene Gaïd Salah, dont les affaires sont florissantes.
Les deux hommes ont travaillé ensemble de 2009 à 2012 au sein de la société de promotion immobilière « DIAA Baha Eddine », avant la liquidation du groupe. Ce retrait stratégique, dit-on à Alger, n’empêcherait pas Tliba Baha Eddine et Boumediene Gaid Salah d’entretenir encore aujourd’hui les meilleures relations.
Dans un pays où la rente pétrolière a enrichi de façon considérable et indécente la caste au pouvoir, les rebondissements de la campagne pour la future présidentielle s’expliquent souvent par les intérêts purement financiers. Dans ce contexte dominé aujourd’ui par l’argent et demain par la fraude, une majorité d’Algériens se désintéressent ouvertement de l’échéance d’Avril 2019 qui est pourtant décisive.
On s’attendait à mieux Monsieur Beau. Rien de spécial cet article complètement vide.
Journalisme ou roman politique, il faudrait choisir
TOZ RIH, je ne connais pas ce signe
HE Nicolas Beau TOZ.RIH. à coté de la plaque!