A Alger le 6 décembre, les proches de Bouteflika, son frère Saïd en tète, ont plaidé pour un cinquième mandat du Président algérien, sans réserve notable d’Emmanuel Macron
Dés sa rencontre avec le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, Emmanuel Macron a abordé ouvertement l’avenir politique de l’Algérie et la question complexe de la succession d’Abdelaziz Bouteflika. La réponse a été directe. Le président Bouteflika est en bonne santé et « lucide ». Le Premier ministre algérien a expliqué également à Emmanuel Macron que le Bouteflika pourrait se présenter pour un 5e mandat qui serait profitable pour tout le monde. « En clair, Ouyahia a démontré à Macron que l’Algérie d’Abdelaziz Bouteflika est l’Algérie stable et sûre dont a besoin toute l’Afrique du Nord et le bassin méditerranéen », affirme-t-on chez les habitués du Palais d’El-Mouradia.
A la Résidence de l’Ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt s’est également longuement entretenu avec Macron au sujet de l’état de santé de Bouteflika. Le diplomate français, connaisseur de l’Algérie, a expliqué lui-aussi que le 5e mandat est une hypothèse qu’il faudra certainement envisager à Paris. Le diplomate français a expliqué président français que Bouteflika n’est pas réellement ce lobbyiste anti-français que l’Elysée redoute parfois.
Said Bouteflika prend date
Le Président français a même rencontré brièvement Saïd Bouteflika, le conseiller et frère du président algérien, lors de son arrivée à la résidence présidentielle de Zéralda. Et les deux hommes ont noté qu’il fallait poursuivre des échanges réguliers pour que l’Elysée ait une vision claire des futurs développements politiques en Algérie.
Rendez vous a été pris pour le premier trimestre de 2018 si le régime algérien décide de reconduire en 2019 et pour la cinquième fois Abdelaziz Bouteflika à la tète de l’Etat.
Business first !
Selon les sources de Mondafrique, Emmanuel Macron a fait savoir à ses interlocuteurs que la France n’entend pas s’opposer aux choix politiques internes de l’Algérie. Mais elle entend fixer bel et bien des conditions à un partenariat fiable avec l’Algérie de Bouteflika. Macron a affiché clairement ses intentions de défendre les entreprises françaises face au lobbying chinois dans la région. En clair, Macron a demandé aux autorités algériennes de cesser de bloquer les affaires des opérateurs français.
Le volet sécuritaire du voyage a été abordé lors de l’entretien que le président Macron a eu avec le chef d’état major, le général Gaïd Salah. Et c’est là, très certainement, le dossier prioritaire pour le président français et se proches….