Pour sortir de l’impasse politique dans laquelle se trouve l’Algérie, l’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, Abderrahmane Hadj-Nacer, propose, dans un entretien très riche avec nos confrères de Radio M “la mise en place d’un comité de sages représentatif”, un scénario que Mondafrique avait évoqué (voir ci dessous).
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De plus en plus de partis politiques et de personnalités nationales évoquent la nécessité pour le pays d’aller vers une période de transition afin de sortir de la crise politique. Outre certaines formations politiques, des personnalités, à l’image d’Abderrahmane Hadj-Nacer, ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, proposent une période de transition qui sera managée par un groupe de personnalités.
Dans une intervention sur Radio M, l’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie Abderrahmane Hadj-Nacer propose de “confier le pays à thajmaât”, un “comité de gestion” dans lequel “nous trouvons suffisamment de représentativité de courants et d’âges”. Il a précisé qu’il ne parle pas d’un “Conseil national de transition”.
Plus précis, l’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie indiquera qu’il s’agit d’un groupe restreint de quatre à cinq personnes à leur tête une personnalité reconnue pour sa sagesse, car “nous avons besoin de sagesse”, a-t-il insisté. “Nous avons besoin de quelqu’un qui puisse parler à la population”.
Cette dernière “a perdu confiance, elle en a marre des promesses”, a-t-il dit. Abderrahmane Hadj-Nacer ajoutera que la mission de ce groupe sera de faire des propositions pour une “nouvelle organisation politique”, des projets économiques et des projets d’institutionnalisation qui “représentent la population aujourd’hui”.
Mais cela doit être proposé directement au peuple, préconise l’orateur. “La population a évolué. Nous avons une classe moyenne intelligente. C’est un peuple conscient et cela a été prouvé au Hirak, il faut avoir confiance en lui”, a-t-il dit.