Chef de milice et ancien vice-président de la République démocratique du Congo, l’ex-sénateur Jean-Pierre Bemba, condamné à 18 ans de prison pour crimes de guerre et crimes en Centrafrique, sera jugé en appel le vendredi 8 juin, par la Cour pénale internationale.
Emprisonné en mars 2008 (dix ans, aujourd’hui), il est écroué dans le quartier pénitentiaire de la CPI. Jean-Pierre Bemba va-t-il retrouver sa liberté ? Ce vendredi 8 juin, La Cour pénale internationale se prononcera sur le verdict et la peine en appel de l’ex-sénateur de Kinshasa, condamné en première instance à 18 ans de prison pour crime contre l’humanité et crime de guerre pour des massacres commis en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003, où sa milice, Mouvement pour la libération du Congo, était présente pour soutenir le pouvoir d’Ange-Félix Patassé contre le général François Bozizé.
Plusieurs responsables de l’opposition politique en RDC défilent à La Haye, pour s’entretenir avec Jean-Pierre Bemba. Après Félix Tshisekedi, en novembre 2017, Adolphe Muzito, ancien Premier ministre de la RDC s’est entretenu, hier mardi à La Haye, avec l’ex-sénateur Jean-Pierre Bemba. La question des élections a notamment été abordée entre les deux hommes. La date des élections en RDC est fixée au 23 décembre 2018.
Un diplomate américain à la rescousse
L’ex sous-secrétaire d’Etat aux Affaires africaines sous Georges Bush sénior, Herman Cohen, dans une lettre adressée à la CPI, le 25 mai dernier, l’exhorte à acquitter Jean-Pierre Bemba, afin que celui-ci « assume (enfin) son leadership politique en ce moment où la RDC traverse une crise politique », écrit le diplomate américain.