Les parquets burkinabé, malien et nigérien invoquent notamment des interventions de Wassim Nasr sur la chaîne française à la suite de la double attaque à Bamako en septembre qu’ont revendiquée les djihadistes affiliés à Al-Qaida.
Dans une dernière livraison de la revue « le Continent », Wassim Nasr a dressé un sonstat très pessimiste de la capacité des juntes militaires au pouvoir au Sahel de résister à l’influence djihadiste. Ainsi, écrit-il, « si elle a été territorialement défaite en Irak et en Syrie en 2019, l’organisation de l’État islamique a mis les moyens depuis 2014 pour s’implanter en Afrique. Loin d’être un terrain secondaire, le continent est aujourd’hui l’épicentre d’une activité djihadiste qui voit dans les populations du Sahel la possibilité d’un renouveau de ses troupes.
Réponse du berger à la bergère, les appareils judiciaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont annoncé l’ouverture d’enquêtes séparées contre le journaliste de la chaîne française France 24 Wassim Nasr, lui reprochant ses sources dans les milieux djihadistes et l’accusant de soutenir leurs actions au Sahel
Cerise sur le gateau, Wassim Nasr, basé en France et spécialisé dans les mouvements djihadistes et les questions sécuritaires, a adressé sur les réseaux sociaux « une pensée aux confrères sahéliens et à ceux qui subissent l’arbitraire de ces régimes dans leur chair ».