Suite aux révélations du Wall Street Journal, concernant de nombreux cas de harcèlement sexuel et de discrimination à l’égard des femmes et des Noirs au sein du World Economic Forum (WEF), autant d’accusations jugées diffamatoires par les responsables du WEF, le Financial Times a relayé la plainte à New York d’une ancienne employée. « La Tribune de Genève » demande l’ouverture d’une enquête.
Une femme noire, Topaz Smith dénonce au sein du Forum de Davos une atmosphère hostile à la fois envers les femmes et les employés noirs. Elle aurait été licenciée après un accouchement. C’est au tour à présent de La Tribune de Genève, le principal quotidien du canton, d’évoquer, dans son édition de mercredi, des courriers d’anciens employés envoyés à Olivier Jornot, le procureur général « afin de lui demander d’ouvrir une enquête sur l’environnement de travail au WEF ».
Toutefois, le quotidien suisse précise qu’il ne s’agirait pas d’une plainte mais d’un « courrier anonyme en main de la justice genevoise ». Le porte-parole du pouvoir judiciaire ne fait aucun commentaire.
Rappelons que le WEF, organisateur du célèbre Forum de Davos, qui se déroule chaque année en janvier dans le canton des Grisons, parle de « diffamation ». Selon le WEF, il s’agit d’affirmations manifestement fausses, « pour dénaturer notre organisation, notre culture et nos collègues, y compris notre fondateur ». C’est-à-dire l’Allemand Klaus Schwab, 86 ans, qui vient juste de prendre sa retraite cette année.