Au total, plus d’une centaine de personnes dans le monde ont été ciblées par ces « cyber-armes ».
Franceinfo, avec AFP (16/7/21)*
Une histoire digne d’un film à suspense. Plusieurs gouvernements ont utilisé des outils informatiques d’espionnage développés par un groupe israélien pour viser des responsables politiques, dissidents, journalistes, universitaires et militants des droits humains, ont affirmé jeudi 15 juillet des experts.
Ces « cyber-armes » puissantes ont ciblé au total plus de 100 personnes dans le monde, affirment des messages d’un responsable de la sécurité chez Microsoft et de Citizen Lab, une organisation basée à l’Université de Toronto.
Microsoft affirme avoir modifié son système d’exploitation Windows pour réparer les failles exploitées par le groupe israélien. Selon Citizen Lab, il s’agit d’une entreprise basée à Tel Aviv particulièrement discrète, qui vend exclusivement à des gouvernements des logiciels d’espionnage pouvant infecter des smartphones, des ordinateurs et des services d’informatique dématérialisée. Son nom officiel est actuellement Saito Tech Ltd mais elle est surtout connue sous le nom de Candiru.
Plusieurs informations extirpées d’applications du quotidien
Ses chercheurs de Citizen Lab ont trouvé des preuves que le logiciel d’espionnage avait pu extirper des informations de plusieurs applications utilisées par les victimes, dont Gmail, Skype, Telegram et Facebook.
Selon la société informatique, qui a baptisé le logiciel d’espionnage « DevilsTongue », ce dernier a pu infiltrer des sites populaires comme Facebook, Twitter, Gmail et Yahoo pour collecter des informations, lire les messages des victimes et récupérer des photos.
« Nous avons partagé des protections avec la communauté de la sécurité afin que nous puissions collectivement faire face et atténuer cette menace », a déclaré Microsoft.
*Source : Franceinfo, avec AFP