Sylvia Bongo, Régente de Brazzaville et épouse d’un Ali Bongo usé et malade, met au point le fonctionnement du collège devant assurer l’intérim en cas de vacance de pouvoir.
Par Jocksy Ondo-Louemba
Au Gabon, la succession d’Ali Bongo est sur toutes les lèvres et dans tous les esprits. Pris au dépourvu par l’accident Vasculaire Cérébral (AVC) du Président de la Répblique, Ali Bongo, survenu à Riyad le 24 Octobre 2018, son épouse bien décidée à jouer le rôle de Régente pour préparer l’accession au pouvoir de son fils Noreddin avait dû contrer les partisans de la « déclaration de la vacance du pouvoir » qui contrariaient ses projets de succession dynastique
Exit la présidente du Sénat!
Alors que jusque-là le président du Sénat assurait l’intérim (ce fut le cas à la mort d’Omar Bongo remplacé par Rose Francine Rogombé), le présidium du régime avait jugé utile de ne pas confier la gestion de la transition à une seule personne (l’actuelle présidente du Sénat, Lucie Milebou-Aubusson en l’occurrence) fusse-t-elle une fidèle. Ainsi, la décision de confier la gestion de l’intérim à un triumvirat composé du ministre de la Défense, du Président de l’assemblé nationale et du Sénat fut prise. Décision bien entendue adoptée à plus de 89% par le parlement gabonais réuni en congrès…
Toutefois, le texte ne prévoyait rien concernant les compétences dévolues au Collège et son fonctionnement. Un réglage effectué le 13 septembre 2021.
Faustin Boukoubi, la promotion d’un fidèle.
Ce jour-là, le Conseil des Ministres – tenu en visioconférence sous la présidence d’Ali Bongo Ondimba – adopte le projet d’ordonnance portant loi organique fixant les modalités d’exercice par un triumvirat de la gestion de l’intérim en cas de vacance de pouvoir au Gabon. Ledit projet met directement le président de l’Assemblée nationale (issu du Parti au pouvoir), Faustin Boukoubi comme le véritable président par intérim en cas de vacance du pouvoir au Gabon.
Il s’agit d’une véritable promotion pour Faustin Boukoubi âgé de 67 ans, fidèle parmi les fidèles d’Ali Bongo. En 2009, après la mort d’Omar Bongo, c’est Faustin Boukoubi qui avait tenu le parti Démocratique Gabonais (PDG – Au pouvoir) et fermement géré le processus de désignation du candidat du parti qui s’était avéré être Ali Bongo.
Nul doute qu’avec un tel choix, l’arrivée de « l’héritier désigné du royaume du Gabon » – Noureddin bongo – sur son trône se fera sans ambages.
Faustin Boukoubi – avec les autres membres du collège, dont le ministre de la Défense – y veillera.