Les heures du Premier ministre tunisien, Hichem Mechichi ,à la tête de l’exécutif seraient désormais comptées. Un article de Meher Hajbi.
Accueilli à coup de dégage devant l’hôpital de Jendouba (Nord-Ouest), suite au décès tragique d’un jeune chirurgien dans la chute d’un ascenseur en panne, le chef du gouvernement Hichem Mechichi est plus que jamais sur la sellette
Le syndicat UGTT, ultime soutien
Le parti d’obédience islamique Ennahdha, qui l’avait adoubé au départ, surfe sur la vague de contestations sociales pour discréditer le chef de gouvernement. Les leaders islamistes n’hésitent point à dénigrer la gestion de la crise actuelle par leur ancien protégé pour faciliter, ensuite, sa mise à l’écart. En effet, Ennahdha tout comme Qalb Tounes, ou encore la Coalition Al Karam, œuvrent en coulisse pour éjecter Hichem Mechichi de son poste à la tête de l’exécutif. Le chef du gouvernement semble être seul contre tous, après avoir également tourné le dos au président de la République
Le Premier ministre peut compter sur un soutien de poids. En conflit avec la nouvelle « Troïka », les islamistes et ses alliés « laïcs », le président de la puissante centrale syndicale (UGTT), dont l’influence ne s’est jamais démentie depuis l’Indépendance, Noureddine Taboubi, ne veut pas entendre parler d’un éventuel changement de gouvernement. Il réconforte, temporairement, Mechichi à son poste et contrarie, au passage, les plans de ses “ennemis”.
Mais qui aura le dernier mot ? Personne ! Le pays est au bord de la faillite et personne ne sortira gagnant de cet énième bras de fer inutile.