La levée d’écrou de Nabil Karoui, arrivé en deuxième position, le 15 septembre, lors du premier tour de la Présidentielle tunisienne, fait l’objet d’une guerre d’influence au sein d’une Justice tunisienne largement instrumentalisée par les divers clans qui se partagent le pouvoir
Une demande de libération de Nabil Karoui a été déposée le 16 septembre dans la matinée. Mais, selon un avocat interrogé, le mouvement islamiste Ennahdha serait intervenu pour stopper la transmission de la demande au procureur compétent.
La stratégie du verrouillage
On en est à ce blcage de tous les recours dans ce qui s’apparente à un verrouillage administrativo-judiciaire. Les avocats tentent de contourner l’imassse actuelle qui ferait du deuxième tour des Présidentielles une sorte de mascarade, par des pressions elles aussi politiques.
« Leurs chances d’obtenir ne serait-ce que l’examen de cette nouvelle demande de libération relève du miracle », note un magistrat.
A moins que l’ARP, l’assemblée élue, ne trouve les moyens de sortir de la situation inédite que l’emprisonnement de Karoui a créée dans l’actuel campagne pour l’élection d’un Président en Tunisie. Son maintien en détention ternirait un processus démocratique pour l’instant exemplaire et transparent.