Deux semaines après son baptême diplomatique raté à Paris, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, épuisé après tout juste 4 mois au pouvoir, s’est rendu discrètement à la ville lumière pour célébrer le nouvel an.
Un article de Meher Hejbi
Le chef de l’exécutif a été surpris à l’aéroport Charles de Gaulle sans garde rapprochée. Un déplacement controversé et une énième preuve que la Kasbah demeure sans capitaine alors que le pays traverse la pire crise multidimensionnelle de son histoire.
Le très contesté Hichem Mechichi, responsable de la nation tunisienne, a, encore une fois, réussi à apporter de l’eau au moulin de ses nombreux détracteurs et se retrouve désormais au cœur d’une nouvelle polémique. Appelé à donner l’exemple après avoir interdit aux Tunisiens de se déplacer pour célébrer la fête de fin d’année, le pensionnaire de la Kasbah s’envole vers d’autres cieux au moment où le coronavirus poursuit sa propagation en Tunisie et en France aussi. Pendant ce temps, la centrale syndicale et le président de la République étudient une initiative de sortie de crise.
Un timing inopportun et un message très négatif qui confirment que Mechichi, dont l’image à l’intérieur comme à l’extérieur est ternie, n’est guère l’homme de la situation.
D’ailleurs son retour à Tunis, prévu pour dimanche 3 janvier, fait déjà couler beaucoup d’encre. Va-t-il respecter le protocole appliqué aux citoyens lambdas et respecter une période de confinement compte tenu de l’état d’urgence sanitaire ? À priori non, car cet homme brave les règles qu’il a lui-même mis en place.