Les Etats-Unis ne cessent de renforcer leur implication sur le territoire tunisien, avec l’aval du gouvernement de Youssef Chahed.
Après la livraison de drones ScanEagle, la présence américaine n’a ainsi cessé de croître depuis 2014, au point que la Tunisie est le pays d’Afrique du Nord le plus soutenu par les Américains.
Si, depuis février 2014, les forces spéciales des Marines disposent d’une base en Tunisie, c’est le choc consécutif à l’attaque du Bardot en mars 2015 qui a permis à la CIA d’avoir les coudés franches. Quelques jours après l’attentat, les drones américains localisaient un camp près de Kassérine, à Sidi Aich, et aidaient les Tunisiens à monter une opération HVI pour en neutraliser les chefs, dont le militant historique Khales Chaïb.
Mais en raison de sa proximité avec la Libye, la Tunisie est également une opportunité pour les Américains de densifier les missions de ciblage des drones Reaper depuis la base de Sidi Ahmed, plutôt que de les acheminer depuis la Sicile (Sigonella, Palentina) ou de la Jordanie. Et donc, de mener des opérations décorrélées de la sécurité tunisienne.