En croisade contre les bailleurs de fonds multilatéraux, comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, notent nos confrères de Maghreb Intelligence, le chef de l’État puise dans les ressources monétaires intérieures du pays pour combler le gap budgétaire. Une démarche peu orthodoxe que Kaïs Saïed accentue avec sa mainmise sur la Banque centrale de Tunisie (BCT), une institution censée être indépendante.
À l’heure où les regards sont tournés vers 27 députés ont déposé une proposition de loi portant révision du statut de la BCT pour lui extirper l’exclusivité de définir les taux d’intérêt, la politique monétaire et la gestion des réserves d’or et de devises, « l’érosion préoccupante de l’autonomie de la Banque centrale est orchestrée depuis des mois par le chef de l’État », souffle un cadre.
