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Niger, la proclamation de la victoire de Mohamed Bazoum contestée

Le candidat rose en pré-campagne dans la région de Dosso le 10 juillet 2020. Crédit photo: Cabaneprod.

L’annonce de la proclamation de la victoire de Mohamed Bazoum, le dauphin du Président socialiste Mahamadou Issoufou, a provoqué des protestations de l’opposition.

Le contentieux le plus sérieux, à l’issue d’un processus électoral extrêmement laborieux, concerne le taux de participation dans la région de Tahoua, celle du Président Mahamadou Issoufou, qui atteint 80% – soit 20 à 30% de plus que dans toutes les autres régions du pays. Mohamed Bazoum obtient un million de voix dans cette seule région, sur un total de 2,5 millions pour tout le pays, soit 55,75%, contre 1 985 000 voix pour Mahamane Ousmane.

Des jeunes hommes armés de bâtons sont sortis dans la rue pour manifester leur désaccord avec les résultats officiels que s’apprêtait à publier la Commission Electorale Nationale Indépendante ce mardi.

Protestations de l’opposition

En début d’après midi, la coalition de l’opposition, la CAP 20-21, avait publié un communiqué à exigeant la « suspension immédiate de la publication de ces résultats qui ne prennent aucunement en compte la volonté exprimée par le peuple nigérien en faveur du changement. »

Falké Bacharou, le président de la Coordination de campagne de Mahamahe Ousmane, le candidat de l’opposition, a demandé dans ce communiqué « à tous les Nigériens soucieux de la préservation des valeurs fondamentales de la République et de la démocratie de se mobiliser contre le hold-up » qu’Issoufou et son clan. »

L’opposition dénonce notamment la substitution de PV issus des bureaux de vote par des PV pré-établis, l’achat de conscience, le vol d’urnes, les menaces et intimidation des électeurs et de ses délégués, qui n’ont pas pu accéder à certains bureaux de vote, ainsi que diverses manipulations. Son représentant à la CENI à refusé d’apposer son visa sur les résultats des circonscriptions de Bermo et Tagriss, dans la région de Maradi, d’Aderbissinat, Dabaga et Timia, dans la région d’Agadez, ainsi que de quinze circonscriptions de la région de Tahoua.

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