Rien ne va plus entre Total, la compagnie pétrolière française, et les autorités algériennes. Total menace de quitter l’Algérie si les autorités ne revoient pas à la baisse leur politique fiscale imposée aux compagnies pétrolières, a-t-on appris de sources proches du ministère de l’Energie algérien. Un ministère dont les hauts cadres ne cachent pas leur colère à l’encontre de la compagnie française accusée de profiter de la conjoncture économique actuelle très difficile pour l’Algérie afin de monter au créneau et faire pression dans le but d’arracher de nouveaux avantages fiscaux. En effet, Total a indiqué aux autorités algériennes qu’elle va résilier son contrat avec Sonatrach, la compagnie pétrolière algérienne, pour l’exploitation du champ gazier de l’Ahnet , situé au sud du pays. Ce champ représentait tout de même un potentiel de 10% du volume des exportations algériennes. Total a pris cette brusque décision lorsque Sonatrach a refusé de renégocier le montage financier de ce projet. Mais, Total, ne s’arrête pas là et demande subrepticement à l’Algérie de revoir sa taxe sur le revenu pétrolier qui peut aller jusqu’à 75 % du résultat établi par une compagnie pétrolière.
Avec la chute des prix du pétrole et le coût élevé de l’exploitation des gisements en Algérie, Total explique qu’elle ne gagne presque plus rien en Algérie. Elle multiple les moyens de pression pour rentabiliser ses investissements. Mais les autorités algériennes vont-elles plier face à ses menaces ? On saura la réponse dans un avenir très proche.