A Alger, les files d’attente s’allongent devant l’ambassade de Turquie. Les Algériens sont toujours soumis à l’obligation de demander un visa pour pouvoir s’envoler vers Istanbul et les autres villes turques où ils sont séduits par les opportunités d’affaires qui y prospèrent dans cette région du monde. Et pourtant, les autorités turques ont exprimé depuis des années leur volonté de supprimer les visas entre les deux pays. Mais l’Algérie ne veut pas exaucer ce voeu pour mieux contrôler le flux de ces jeunes algériens qui risquent de rejoindre les foyers djihadistes en Syrie. Récemment, la diplomatie turque est revenue à la charge. Les algériens ont refusé à nouveau de négocier un accord de suppression des visas, a-t-on appris de plusieurs sources diplomatiques. Officieusement, les autorités algériennes n’ont pas hésité à reprocher officieusement à la Turquie sa passivité et son laisser-aller face aux va-et-vient des candidats au terrorisme au niveau de sa frontière avec la Syrie.