Lors du sommet de Sotchi, le président tchadien Idriss Déby a appelé la Russie à soutenir militairement, politiquement et diplomatiquement le continent africain et s’en est pris à l’intervention française en Libye.
Idriss Déby s’est insurgé, lors du sommet de Sotchi, contre l’intervention militaire occidentale de 2011 en Libye qui a engendré, selon lui, la déstabilisation de la sous-région et du Sahel. Il
«La déstabilisation du Sahel par le terrorisme est étroitement liée au chaos installé en Libye à la suite de l’intervention militaire de 2011. L’Afrique, qui subit aujourd’hui de plein fouet les contrecoups de ce chaos, est pressée de trouver une sortie de crise, même si elle continue d’être injustement marginalisée dans la gestion de cette crise», a dénoncé Idriss Deby dans son intervention à Sotchi.
«La paix et la sécurité sont essentielles pour le développement d’un pays ou d’une région», s’est-il insurgé, alors que «depuis bientôt dix ans, le Sahel fait face à une grave menace terroriste à cause de la crise libyenne». Le président tchadien a aussi rappelé à Sotchi que les États affectés par la menace terroriste, qu’il s’agisse du bassin du lac Tchad ou de ceux du G5 Sahel, consacrent entre 18% et 32% de leur budget à l’effort sécuritaire.
«Dans ce combat du Sahel contre le terrorisme, le soutien de la Fédération de Russie est vital pour renforcer la stabilité régionale. L’appui en formation et équipements militaires, le partage des renseignements et des expériences avec les forces africaines engagées sur ce front seront d’une grande utilité», a affirmé Idriss Deby.