Sahel, un sommet bancal à Paris

 Le compte rendu de l’Elysée en dit long sur l’absence de résultats enregistrés par le mini-sommet extraordinaire sur le Sahel convoqué vendredi à Paris par le président français Emmanuel Macron en présence de ses homologues burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, nigérien Mohamed Bazoum et tchadien Mahamat Idriss Deby. Mais en l’absence des chefs d’état malien et  mauritanien

« Le président de la République et ses trois homologues ont fait un point d’étape sur la transformation en cours du dispositif militaire français au Sahel. Cette transformation vise à recentrer l’action de la France sur la lutte contre le terrorisme et le soutien aux armées nationales ». Rien de nouveau dans ce relevé de discussions entre Macron et ses homologues des trois pays du G5 Sahel. Même pas lorsque l’Elysée ajoute : « Ils [les trois présidents] ont évoqué les activités opérationnelles à venir de la force conjointe du G5 Sahel ».

Le Mali à l’index

À la vérité, ce mini-sommet organisé, en marge de la 4 ème édition du Forum de Paris sur la paix, a été voulu par le président Macron pour montrer que le Sahel reste encore en bonne place sur son agenda international. Sans la présence du président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani mais surtout malien Assimi Goïta, le mini-sommet sur le Sahel de Macron avait très peu de chance de prospérer.

La crise au Sahel a commencé au Mali et sa solution passe forcément par le Mali. Très remontés par l’intention du Mali de contracter avec la société russe de sécurité Wagner, certains milieux à l’Elysée, au ministère des armées et au Quai d’Orsay sont tentés par la mise à l’écart de Bamako dans la solution à la crise sahélienne.

Une véritable imposture. 

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