RDC, Kabila en conflit avec des habitants du Sud-Kivu

Les forces vives et sociales de la province du Sud-Kivu s’opposent à toute nouvelle démolition des maisons dans la concession de Mbobero à quelques Kilomètres de la ville de Bukavu dans le territoire de Kabare.

En tête desquelles, la Nouvelle Dynamique de la Société Civile en RDC, ces organisations et personnalités lancent pour ce faire la campagne « Tukinge Mbobero » entendu  « Protégeons Mbobero » pour dire non aux nouvelles démolitions annoncées d’ici quelques jours et ainsi solidariser avec les victimes.

Dans le viseur de ces structures, deux noms pour l’instant : Celui du vice-président actuel de la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI Norbert Basengezi Katintima et celui de l’actuel gouverneur du Sud-Kivu, Claude Nyamugabo.

Le premier est très souvent cité comme principal commissionnaire du chef de l’Etat Joseph Kabila dans l’achat de ces parcelles et l’aurait induit en erreur selon les organisations. Le second est accusé de ne pas porter assistance humanitaire à plus de deux mille cinq cent habitants de Mbobero, dont les habitations situées dans cette concession que l’on attribue au président Joseph Kabila, ont été détruites et qui vivent aujourd’hui à la belle étoile .

Une campagne SMS a été d’ailleurs préalablement lancée aux numéros de téléphone de ces deux autorités pour les alerter sur ce refus.

Les habitants de Mbobero, une bourgade située à quelques Kilomètres dans le Nord de la Ville de Bukavu en territoire de Kabare sont en conflit foncier avec le président de la RDC, Joseph Kabila depuis plusieurs années.

Joseph Kabila prétend avoir acheté une très grande partie de ce village et accuse les villageois d’occuper illégalement sa concession alors que ceux-ci disent que ces terres appartenaient à leurs aïeux, même avant que Joseph Kabila ne vienne au monde. D’autres possèdent des certificats d’enregistrements.

Le président Kabila,  par l’entremise de services de sécurité et des autorités locales est parvenu à faire démolir des centaines d’habitations. Plusieurs abus des droits de l’homme dus notamment à la présence des militaires de la Garde Républicaine ont été signalés par la NDSCI qui suit de près le dossier.

Plusieurs négociations ont été entreprises mais les deux parties campent sur leurs positions.

par Honneur-David Safari