Dans son dernier rapport, l’ONG Invisible Children dénonce plus de 300 attaques entre janvier et septembre dans l’Est de la Centrafrique et dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC). Un article de mediacongo.net
Pour « Invisible Children », 72 civils auraient été tués et 4500 civils auraient été aussi kidnappés avec à la clé, l’enrôlement forcé d’enfants comme soldats. Ces crimes auraient été commis pendant ces dix dernières années par plusieurs groupes armés dont les hommes de l’Armée de résistance du Seigneur, la LRA de Joseph Kony, très actifs dans le Haut et le Bas-Uélé de la RDC. Du côté centrafricain, les criminels ont pour noms Anti-balaka et Séléka dont les cibles privilégiées seraient les femmes et les enfants. Le hic est que tout cela se déroule au nez et à la barbe des autorités des deux pays, sans qu’aucune action forte ne soit menée contre ces fous de la violence.
En tout cas, en dépit d’un accord de paix signé entre l’autorité et les groupes armés en RCA et de promesses fermes faites par les autorités congolaises de mettre fin aux supplices des citoyens de Haut et de Bas Uélé, force est de reconnaître que les démons de la violence ne se sont pas encore assoupis.
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Le plus grave est que la communauté internationale reste aphone et atone face à cette tragédie humaine. L’ONG Invisible Children qui l’invite à changer son fusil d’épaule, sera-t-elle d’ailleurs entendue ?
Rien n’est moins sûr. Tout laisse croire que ce rapport accablant de l’ONG, coulera comme de l’eau sur les plumes d’un canard. Il faut saluer à sa juste valeur le travail abattu par l’ONG car, même si ce rapport ne mettra pas fin au cauchemar des femmes et des enfants des deux pays, il aura au moins le mérite d’attirer l’attention des gouvernants et de la communauté internationale sur des crimes qui révulsent la conscience humaine. Du reste, les présidents Félix Tshisekedi et Faustin-Archange Touadéra se doivent, au vu du contenu de ce rapport, de prendre toute la mesure du péril.
Cela est d’autant nécessaire qu’il traduit l’échec des politiques sécuritaires de leurs pays respectifs et ces chefs d’Etat gagneraient à engager des actions fortes contre ces marchands de la mort. Et plus tôt ils le feront, mieux cela vaudra. Car, il y va de la stabilité, de la prospérité et de la cohésion sociale dans les deux pays.
La sécurité, dit-on, est l’alpha et l’oméga du succès de tout projet. Et il est difficilement compréhensible que les populations de ces deux pays continuent de broyer du noir, pendant que sous-sol regorge de richesses insultantes. C’est dire si c’est la gouvernance même qui est à revoir.
lePays/MCP, via mediacongo.net