L’axe Paris-Bangui est au mieux de sa forme. Alors qu’il avait boudé les cérémonies d’investiture d’Alpha Condé en Guinée et d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire, François Hollande devrait se rendre le 30 mars à Bangui pour célébrer celle du président centrafricain fraîchement élu Faustin-Archange Touadéra. De quoi froisser davantage les susceptibilités des chefs d’Etat ivoirien et guinéen. En Côte d’Ivoire, l’absence très remarquée de tout représentant venant de l’Elysée à l’investiture de Ouattara en novembre 2015 avait provoqué l’ire du régime. L’occasion par ailleurs pour Hollande de consacrer le rôle de la présidente de la transition Catherine Samba-Panza (CSP) qui a largement soutenu le candidat Touadéra et dont les relations sont au mieux avec la conseillère Afrique de l’Elysée, Hélène Le Gal. Sur le départ, CSP n’a pas ménagé ses efforts pour assurer les arrières de ses proches. Elle a notamment créé un poste d’ambassadeur en Guinée équatoriale pour sa fille et chef de cabinet, Chritselle Sappot, connue pour son implication dans l’affaire du « don angolais ». En 2014, le président de l’Angola Dos Santos avait octroyé la somme de 10 millions de dollars aux autorités centrafricaines pour renflouer les caisses vides du pays. Un quart de cette somme avait alors mystérieusement disparu.