Le rapport Duclert sur les responsabilités françaises dans le génocide au Rwanda montre que les services secrets français (DGSE) ont gardé la tète froide
Contrairement à l’armée française et à l’Elysée qui ont dédouané les Hutus dans le génocide commis contre les Tutsis, la DGSE a montré beaucoup plus de rigueur dans l’analyse des événements rwandais. D’après le rapport Duclert, les barbouzes français renvoient « une image critique » du président rwandais, leHutu Juvénal Habyarimana, constamment soutenu par la France, dont l’avion fut abattu le 6 avril 2014 par deux missiles entrainant sa mort et le début du génocide. Après ces événements, les barbouzes français mettent très vite en cause les responsables génocidaires, des termes qu’au plus haut sommet de l’Etat on se refuse à utiliser. « Munies de listes préétablies, écrit la DGSE, les militaires de la garde présidetielle appartenant à l’ethnie des Hutus ont entrepris de massacrer tous les Tutsi ».
Le FPR dédouané
Dès le 2 mai, les services français estiment que le Front patriotique rwandais (FPR), organisation militaire tutsie basée en Ouganda, est « très certainement étranger » à l’attentat contre le président rwandais, alors que les génocidaires hutus ont ainsi justifié leurs exactions par une supposée responsabilité de leurs ennemis dans l’attaque contre l’avion présidentiel.
Et plus tard, les services fraçais d’avertir que « le danger est grand pour la France, de passer pour complice du gouvernement rwandais hutu ».
Dont acte !