Dans un article intitulé « La face cachée de Tariq Ramadan », Mondafrique révélait que le prédicateur suisse se prétendait « professeur de philosophie et d’islamologie à l’université de Fribourg », alors qu’il n’était ni professeur, ni même assistant. En fait, il donnait bénévolement un exposé d’une heure par semaine. Le reste du temps, il était professeur de français dans un collège à Genève. Lundi dernier, Xavier Ganioz, vice-président du parti socialiste dans le canton de Fribourg, a déposé une interpellation au parlement local afin de connaître les conditions d’arrivée de Tariq Ramadan à l’université de Fribourg. Un article publié le 1er mars par Le Temps, quotidien suisse, intitulé « L’université de Fribourg invitée à s’expliquer sur Tariq Ramadan », souligne que le rectorat confirme « les faits présentés dans l’article [de Mondafrique] ». Le rectorat ajoute ne pas être « responsable des titres académiques qui ont été attribués à Monsieur Ramadan après son départ en 2004 ».
Le député Xavier Ganioz constate que le prédicateur aurait utilisé cette fonction « comme carte de visite biaisée qui lui permet de se faire passer à l’étranger pour être un universitaire ». Après Fribourg, l’université d’Oxford aura-t-elle à son tour le courage de reconnaître que l’attribution d’une chaire à Tariq Ramadan n’était motivée que par les subsides versés par le Qatar, et non par ses titres universitaires ?