Depuis son Indépendance, la Mauritanie cultive la culture des coups d’état et a généralement désigné comme Présidents de la République des hauts gradés, généralement soutenus par Alger, qui ont presque tous accédé au pouvoir par un coup de force, à l’exception de l’actuel chef de l’état, le président Ghazouani.
Il est rare de voir réunis dans une même Land Rover de l’armée mauritanienne quatre militaires devenus chefs de l’état. La photographie date de 2019.
On découvre sur cette image le lieutenant-colonel Mohamed Khouna Ould Haidalla, ex-premier vice-président du Comité militaire de salut national, qui a destitué en 1980 le chef de l’État mauritanien, le lieutenant-colonel Mohamed Mahmoud Ould Louly. À sa gauche, son chef d’état major Ould Taya, ce dictateur féroce qui se hissera à la tète de l’État en 1984 avant d’en être chassé en 2005.

Le chauffeur de la Land Rover n’est autre que le général Ghazouani qui à l’époque exerçait des fonctions de chauffeur avant d’être nommé après un parcours exemplaire chef d’état major de l’armée et d’être élu en 2018 chef de l’état. Ce qu’il est encore aujourd’hui après avoir été réélu en 2024 après un scrutin démocratique. À ses cotés se trouvait le président Ould Abdelaziz, qui a ccéda au pouvoir en 2008 par un coup d’état et quitta ses fonctions onze ans plus tard contraint et forcé, une partuie de l’appareil sécuritaire et de nombreuses structures tribales fort influentes s’étant élevé contre la poursuite d’un rêgne prédateur et autoritaire.