Lors de ses vœux aux armées présentés à Haguenau, Emmanuel Macron s’est bien gardé d’évoquer l’inextricable situation sahélienne. Comme à son habitude, lorsqu’un sujet est délicat, il s’est contenté de prononcé trois phrases insipides en saluant l’engagement des européens et des partenaires africains. Il est vrai qu’à trois mois de l’élection présidentielle s’engager sur le chemin tortueux de l’échec sahélien est risqué.
En présentant ses vœux aux Armées, Florence Parly, n’a, elle, pas pu faire l’impasse. « Au Sahel, la situation sécuritaire reste difficile et se voit désormais compliquée par un contexte politique malien très défavorable et le déploiement des mercenaires russes de Wagner » a déclaré la ministre. Puis elle a ajouté : « Nous allons devoir trouver la voie pour, en dépit de ces difficultés, poursuivre la mission que nous nous sommes fixés et pour laquelle les pays d’Afrique de l’Ouest nous demandent notre appui : la lutte contre le terrorisme. » En déclarant que la France devait « trouver sa voie », elle a admis être dans une impasse.