Auteur d’un dernier ouvrage sur les réseaux corses en Afrique, Pierre Péan se fait le pourfendeur du rôle de Charles Pasqua, qui est aujourd’hui totalement affaibli et sans capacité de riposte. Mieux vaut tard que jamais! Cette prise de conscience tardive est d’autant plus cocasse que notre chevalier blanc a entretenu les meilleures relations avec André Tarallo, le « monsieur Afrique » du groupe Elf pendant un quart de siècle. Son premier vrai succès sur le scandale des avions renifleurs doit beaucoup à la proximité qu’il a toujours eue avec Tarallo, corse lui aussi. Or André Tarallo et Charles Pasqua, qui se connaissaient fort bien, jouaient dans les mêmes eaux troubles. L’un comme l’autre travaillaient avec les Tomi, les Feliciaggi et autres « parrains » corses à Libreville, Bamako et Brazzaville. A l’époque, ces réseaux qui étaient vraiment dangereux ne troublaient guère notre Péan national.