Les entreprises pétrolières américaines explorent des opportunités en Algérie, mais aucun accord n’a encore été conclu après des mois de discussions.
Des cadres juniors d’Oxy et Chevron, affiliés au Conseil des Affaires américano-algériennes (USABC), se sont rendus à Alger le 21 janvier 2024 dans le cadre d’une délégation de 26 personnes représentant divers secteurs à la recherche d’opportunités en Algérie. Parmi les entreprises les plus remarquables participant au voyage, on trouve deux grandes entreprises pétrolières américaines, Oxy et Chevron, qui ont depuis longtemps soutenu l’USABC et qui cherchent des opportunités pour s’engager dans des activités de production de pétrole et de gaz, la demande pour le gaz de l’Algérie en Europe restant forte.
Discussions
Par ailleurs, le 9 janvier 2024, des cadres d’une autre grande entreprise pétrolière américaine, ExxonMobil, ont visité l’Algérie et ont eu des discussions avec des dirigeants de l’industrie dans le pays d’Afrique du Nord. Des sources en Algérie indiquent que Oxy et Chevron ont engagé des discussions avec la compagnie pétrolière publique algérienne Sonatrach. Bien que l’issue des discussions soit incertaine, des sources au sein de la mission commerciale ont indiqué que les deux parties pourraient avoir conclu un accord de base ouvrant la voie aux deux entreprises américaines pour commencer à travailler en Algérie.
Enthousiasme
La visite de la délégation américaine a suscité beaucoup d’enthousiasme dans les médias locaux, créant essentiellement une attente de signature immédiate de contrat. Cependant, les entreprises américaines semblent toujours pressées de conclure rapidement un contrat. Étant donné les investissements nécessaires pour mener des opérations d’exploration et de production, les questions de sécurité et l’état de la géopolitique régionale et mondiale, ceux qui s’engagent dans des investissements doivent s’assurer que les contrats sont rédigés de manière à garantir leurs engagements.
Exxon et Chevron toujours en attente
Le 2 juin 2023, un article d’une publication américaine a fait état de négociations en cours entre ExxonMobil et Chevron et les Algériens sur l’exploration dans le Sahara. La nouvelle a immédiatement été amplifiée par la presse algérienne comme un fait accompli, affirmant que les deux parties avaient conclu un accord final. La presse algérienne a même cité, en juin 2023, le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, affirmant que les accords entre l’Algérie et les deux entreprises pétrolières « seront finalisés d’ici la fin de 2023 ». Six mois plus tard, aucun contrat n’a encore été signé.
Ambitions algériennes
En général, cependant, la priorité du gouvernement algérien semble être le développement des ressources de gaz conventionnel, les discussions avec les entreprises américaines visant à la fois ce secteur spécifique et le gaz de schiste. L’Algérie cherche à augmenter les volumes de production, en tirant parti de ses trois principaux pipelines pour acheminer des produits vers les marchés européens, et tente de contenir la concurrence des États-Unis et du Qatar dans le secteur du gaz naturel liquéfié (GNL).
Plus précisément, des sources indiquent que Chevron serait intéressé par trois bassins pétroliers et gaziers dans le Sahara algérien : Ahnet au sud ; Gourara au centre du pays ; Berkine à l’est, près des frontières avec la Libye et la Tunisie.
L’Algérie cherche également à commencer à produire des hydrocarbures dans de vastes zones du pays qui n’ont pas encore été exploitées. On rapporte que l’Algérie extrait du pétrole et du gaz sur seulement 47 % des 1,5 million de kilomètres carrés de zone exploitable. Les 53 % restants pourraient fournir davantage de gaz conventionnel, selon Arkab.
Un article de notre partenaire de North Africa Journal