Controversé au sein de la classe politique et de la société béninoises, le premier ministre Lionel Zinsou, candidat des Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE) aux présidentielles du 6 mars a désormais d’une nouvelle corde à son arc. Eternel opposant au parti présidentiel du chef de l’Etat Boni Yayi dont il fut le concurrent en 2011, le président de l’Assemblée nationale Adrien Houngbédji a finalement rallié le camps Zinsou. Détaillées dans La Lettre du Continent, les conditions de cette alliance sont avant tout politiques : obtention de postes ministériels dont les portefeuilles de l’administration territoriale et des affaires étrangères. Moins connue mais tout aussi déterminante, l’histoire personnelle d’Adrien Houngbédji explique également pourquoi il se plie aujourd’hui à cet arrangement inattendu. Arrêté et incarcéré dans les années 1970 pour son engagement en tant qu’avocat dans un scandale de corruption connu sous le nom d' »affaire Kovacs », il trouvera un temps refuge chez le père de Lionel Zinsou, René Zinsou, qui l’accueille dans son appartement de Libreville au Gabon après son évasion. C’est notamment par l’entremise de Zinsou père qu’Adrien Houngbédji devient alors l’un des avocats personnels du président gabonais Omar Bongo. Depuis, de solides relations de confiance lient le président de l’Assemblée béninoise à la famille Zinsou. Remonté contre le régime militaire de l’époque, Houngbédji militera même aux côtés de l’ex-président béninois Émile Derlin Zinsou, l’oncle de Lionel Zinsou.
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