Miriem Bensalah, la présidente de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) – le patronat marocain – est dans le collimateur de plusieurs partis politiques. Motif : son alignement sur le PAM.
Opération séduction
Les prises de position de la patronne des patrons ont surtout fortement dérangé l’Istiqlal et le RNI, deux partis qui, historiquement, bénéficiaient du concours de certains gros bonnets de l’économie marocaine.
Selon des sources bien informées, ce sont deux réunions, la première à Casablanca et l’autre dans une station balnéaire du Nord du royaume qui ont mis le feu aux poudres. Miriem Bensalah, qui n’a jamais porté les islamistes du PJD dans son cœur, a multiplié les pressions sur les membres les plus en vue de la CGEM pour qu’ils se présentent sur les listes du PAM ou du moins qu’ils apportent leur appui aux listes du parti. D’après les mêmes sources, si la majorité des hommes d’affaires ont feint d’accepter de se ranger avec Madame Bensalah, certains ont refusé catégoriquement.
Cap sur Tanger
A l’approche du scrutin, la CGEM concentre l’essentiel de ses forces dans la région de Tanger, où des centaines d’usines employant des dizaines de milliers de salariés constituent un réservoir électoral important. L’objectif étant de faire gagner la liste du PAM menée par Fouad Omari, le frère cadet d’Ilyas Omari, le patron du parti.
Les dirigeants de la majorité de ces usines auraient tourné le dos aux « pressions » de la patronne des patrons. Tanger est connue pour être un des grands bastions du PJD où il a remporté quatre députés sur sept lors des législatives de 2011. La partie s’annonce ardue pour Miriem Bensalah.