Le dernier rapport de la Cour des Comptes algérienne, révélé par nos confrères d’Algérie Part, révèle le cout très élevé de l’entretien des biens publics que l’Algérie possède à l’étranger et notamment en France.
“La gestion et l’entretien de nos biens en France nous coûtent souvent plus cher que leur propre valeur marchande”, confirme un haut responsable du ministère des Affaires Etrangères au site Algérie Part. Et d’ajouter: “Beaucoup de ces biens sont squattés et nous avons engagé des poursuites judiciaires contre les squatteurs. Ces derniers sont constitués notamment d’associations et de collectifs regroupant les anciens colons nostalgiques de l’Algérie française”. Une commission est mise en place régulièrement au niveau de notre diplomatie pour évaluer les coûts et les frais que nécessite la préservation de ces biens. “Rien que les frais de gardiennage d’une résidence nous coûtent très cher”, confie notre source.
L’Algérie doit dépenser des sommes considérables pour ces biens dont elle ne tire aucun profit. Preuve en est, le dernier rapport de la Cour des Comptes cite des cas très précis où des budgets importants sont consommés pour des biens qui demeurent inexploités. Le Château des Julhans, s’étend sur une superficie dépassant 317 ha, dont la surface habitable des bâtiments est de 6.799,75 m2. L’estimation financière de ce bien effectuée par le Bureau d’architecture Méditerranée (BAM) remonte à l’année 2007, d’une valeur de 18.143 150 €”, détaille ainsi cette institution d’après les révélations faites par nos confrères de TSA.
La “préservation de cette propriété est assurée par le Consulat général à Marseille, dont la prise en charge des frais de gardiennage est estimée à plus de 70.000 € par an, imputée au budget de l’État”, révèle encore la Cour des Comptes qui a planché également sur le cas des “biens immobiliers appartenant à l’Ancienne Amicale des Algériens en Europe dont l’estimation domaniale qui remonte, également, à 2007, a été de 3.825 399,00 euros. Les frais de gestion pour la période 1999 à 2010, s’élèvent à 113.338,97 euros”.
La Cour des Comptes a constaté en dernier lieu “l’état de dégradation et délabrement avancé” de certaines de ces demeures. Tout un patrimoine est donc laissé à l’abandon alors que notre pays peut en tirer des ressources financières s’il est savamment exploité.