Confronté à d’inquiétantes mutineries dans l’armée, le président ivoirien Alassane Ouattara a procédé à une série de nominations à la tête des différents corps militaires du pays. La part belle est faite aux anciens rebelles des Forces Nouvelles à l’origine des mouvements d’humeur qui ont éclaté en début d’année dans la ville de Bouaké avant de s’étendre au reste du pays. Parmi les promus, deux grandes figures de la rébellion qui ont porté l’actuel président au pouvoir : Issiaka Ouattara dit « Wattao » est nommé commandant de la garde républicaine après en avoir été le commandant adjoint. Ousmane Cherif, jusqu’alors commandant en second du groupement de la sécurité présidentielle prend le commandement du 1er bataillon de commando parachutistes.
Grandes figures des Forces Nouvelles (FN), ces deux proches du président ont contrôlé pendant près d’une décennie, sous la direction de l’actuel président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, le Centre, le Nord et l’Ouest du pays. Reconnaissance oblige, une fois Ouattara installé au pouvoir, tous deux se sont considérablement enrichis.
Frustrés de ces promotions qui s’ajoutent aux primes déjà versés aux mutins afin d’acheter la paix sociale, les militaires de l’armée régulière ont lancé hier, un ultimatum au chef de l’Etat pour le versement d’une prime de 12 millions de CFA. Date butoir : le 30 janvier.