Olivier Dubois a passé son 500ème jour de captivité le 20 août. Dans son communiqué annonçant que le dernier soldat français avait quitté le Mali, l’Elysée a tenu à préciser : « Ce retrait du Mali ne diminue en rien la mobilisation de la France pour faire libérer notre compatriote M. Olivier DUBOIS. ». « La mobilisation »? Quelle mobilisation?
Ce rappel de l’Élysée n’a pas rassuré la famille du journaliste tant elle se sent seule pour mener le combat de sa libération. La preuve, quatre jours seulement après cette annonce, ses soutiens lançaient une pétition pour « faire du bruit afin qu’Emmanuel Macron intervienne désormais rapidement pour la libération d’Olivier Dubois. »
L’indifférence d’Emmanuel Macron
Dans une interview, sa sœur déclare n’avoir aucun information du gouvernement, « nous aimerions établir une communication plus pérenne avec lui. » François Hollande et Emmanuel Macron, contrairement à leurs prédécesseurs très mobilisés sur ces questions, n’ont pas montré une grande sensibilité sur ces dossiers. On se souvient de la bataille solitaire qu’a menée le fils de Sophie Pétronin pour la libération de sa mère.
La mobilisation de l’opinion publique n’est pas au rendez-vous non plus. Sur son compte tweeter, Georges Malbrunot, otage en Irak en 2004, écrit : « La mobilisation forte en 2004 doit être la même aujourd’hui pour obtenir la libération de notre confrère. » Seuls les médias font preuve d’une réelle solidarité avec leur confrère retenu dans le désert malien depuis 16 mois par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans.