Depuis le début de son mandat en avril 2021, le président, Mohamed Bazoum, n’a cessé de se présenter comme le bon élève des pays sahéliens. L’attaque qui a eu lieu le 10 février rappelle que le Niger est un pays fragile.
Que ce soit au Mali, au Burkina Faso ou au Niger, chaque fois que se produit une attaque qui provoque de lourdes pertes au sein des forces armées, le pouvoir est montré du doigt. Le drame qui a eu lieu le 10 février dernier à Intagamey, dans la région de Bani Bangou, proche de la frontière avec le Mali, ne fait pas exception à la règle.
Le premier bilan officiel de l’embuscade tendue par l’Etat islamique dans laquelle est tombé un convoi de militaires faisait état de 10 morts, 16 disparus et 13 blessés. Le deuxième décompte est à la hausse : 17 morts, 12 disparus, 13 blessés et il se pourrait qu’il soit plus lourd encore.
Cette dernière attaque met fin à une période de calme dans la région des trois frontières au Niger, l’Etat islamique ayant réservé ses assauts côté malien pendant de longs mois. Elle relance également le débat sur la présence des forces françaises.