Quatorze centrales syndicales ont signé une déclaration commune exigeant « le départ pur et simple de toutes les bases militaires étrangères et ce dans un bref délai, sinon elles seront responsables de ce qui leur arriverait ».
Après la nouvelle attaque djihadiste qui a fait dix sept morts le 10 février dernier au Niger, les syndicalistes de ce pays ne comprennent pas que les civils comme les militaires puissent être endeuillés « malgré la présence de plusieurs bases étrangères sur (notre) territoire. » Si la France n’est pas directement pointée du doigt puisqu’Américains, Allemands et Italiens sont aussi présents, elle est néanmoins dans tous les esprits.
Une telle prise de position va encore compliquer la tâche du locataire de l’Elysée qui planche toujours à ses heures perdues, entre une rencontre avec Joe Biden et un entretien avec le président ukrainien, sur la nouvelle stratégie militaire de la France en Afrique de l’Ouest, tandis que son fidèle ex ministre, Jean Yves Le Drian, qui a été à la manoeuvre en Afrique pendant dix ans, voudrait bien couler des jours heureux à l’Institut du Monde Arabe.
Cela ne facilitera pas non plus la présidence de Mohamed Bazoum qui se voit souvent reprocher sa proximité avec Paris. Les manifestations de rejet des forces étrangères qui ne datent pas d’aujourd’hui à Niamey devraient se multiplier. Le président nigérien avait réussi à juguler toutes les tentatives en interdisant les marches de contestation des partis politique.
La répression n’a qu’un temps !