Le Niger va bénéficier d’un prêt d’un montant de 278 millions de dollars étalés sur trois afin, notamment, de financer la lutte contre la corruption et favoriser un environnement plus saint pour les affaires.
Arrivé au pouvoir en avril 2021, le nouveau président nigérien Mohamed Bazoum, s’est engagé à lutter sans merci contre la corruption, une gangrène qui a pris une ampleur considérable sous son prédécesseur Mahamadou Issoufou. Le dossier le plus emblématique de ce grand fléau, qui mine le développement du Niger, est l’affaire dite du ministère de la Défense dans laquelle pas moins de 76 milliards de FCFA (environ 114 millions d’euros) ont été indûment versés à des fournisseurs véreux du matériel militaire, proches du régime de Mahamadou Issoufou.
Le lourd héritage d’Issoufou
En dépit de la ferme volonté réaffirmée par le président Bazoum, la lutte contre la corruption et les détournements des deniers publics n’est pas gagnée d’avance au Niger, tant le fléau s’est accéléré entre 2011 et 2021 pendant les deux quinquennats de l’ancien président Issoufou. Le défi est d’autant plus énorme que les fonctionnaires impliqués sont souvent des militants du parti au pouvoir ou des partis alliés alors que les hommes d’affaires corrupteurs sont des bailleurs de fonds des formations politiques.