Niger, Hama Amadou, bouc émissaire d’une Présidentielle contestée

Le chef de l’opposition au Niger, Hama Amadou qui s’est rendu aux autorités, est jugé responsable par les autorités des heurts qui ont eu lieu depuis l’élection du candidat du pouvoir, Mohamed Bazoum, à la tète de l’État

Le Président nigérien Issoufou qui avait espéré une transition en douceur avec l’élection de son héritier, Mohamed Bazoum,  a raté sa sortie. La contestation par l’opposition de la régularité du scrutin, les émeutes qui ont éclaté, ces derniers jours, dans plusieurs villes du Niger, l’arrestation de 500 manifestants démontrent que le processus électoral n’a pas été vécu par le peuple nigérien comme transparent et démocratique.

Complaisances françaises

Le rêve que l’ex Président Issoufou  avait caressé d’une retraite dorée et auréolée par un départ volontaire et controlé du pouvoir est en train de se fracasser face à la colère populaire. Les semaines qui viennent s’annoncent périlleuses pour la stabilité d’un régime nigérien malmené par des attaques djihadistes permanentes.

La bienveillance que la communauté internationale, notamment la France, a toujours témoigné au régime et les complaisances médiatiques bien orchestrées depuis Paris pourraient n’avoir qu’un temps si la répression s’amplifiait et si l’armée nigérienne montrait des signes d’impatience.  L’exemple de l’ex Président Campaoré au Burkina montre qu’Emmanuel Macron et Jean Yves Le Drian sont prêts parfois à sacrifier leurs plus fidèles alliés.

La recherche d’un coupable

Pour l’instant, la mise en cause par les autorités nigériennes du chef de l’opposition et ancien président de l’Assemblée, Hama Amadou, qui n’avait pas pu se présenter aux élections présidentielles en raison de poursuites judiciaires, ne semble pas de nature à apaiser les tensions, bien au contraire. Il n’est pas possible pour le pouvoir nigérien de répondre à la déception des électeurs nigériens qui se sont rendus massivement aux urnes en désignant un bouc émissaire, Hama Amadou, qui s’est tenu pendant tout le processus électoral dans un relatif effacement.

Voici l’entretien que Hama Amadou avait consenti à Mondafrique alors qu’il préparait son retour au Niger depuis la France

1 COMMENTAIRE

  1. Ce sont des soi-disant journalistes comme vous qui de manière inconsciente font des africains les esclaves de la France au moment où le digne peuple africain se débat pour se libérer de la France.
    Dire que la France est complaisante face aux autorités du Niger est une insulte pour les nigériens. La France n’a rien a dire. L’armée nigérienne est une armée républicaine qui se contente de remplir la mission de toute armée digne de ce nom. Si vous attendez que l’armée intervienne pour remettre le pouvoir a Hama vous allez attendre jusqu’à l’infini.
    Faites un vrai travail de journaliste en traitant des sujets de géopolitique c’est mieux que d’essayer de mettre le feu à votre propre pays.

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