L’ONU tire à nouveau la sonnette d’alarme au Niger, pays en proie à l’insécurité où les activités des groupes armés sont à l’origine de nombreux déplacements de populations
L’ONU estime ainsi qu’en 2019 quelque 2,3 millions de personnes, soit 10,4% de la population ont besoin d’une assistance humanitaire. Un constat établi jeudi lors d’une réunion entre agences de l’ONU, des représentants d’ONG et des partenaires. L’ONU constate justement une détérioration de la situation depuis le début de l’année.
Depuis le mois de janvier, plus de 100 000 nouveaux réfugiés et déplacés ont été recensés au Niger, alors que le pays en abritait déjà quelque 300 000. Et les inquiétudes sont localisées. À Diffa notamment, dans le sud-est, région frontalière de l’État nigérian de Borno, les groupes armés tels que Boko Haram ont provoqué le mouvement d’environ 25 000 personnes.
Toujours près de cette frontière nigériane, mais plus à l’ouest, dans la région de Maradi, ce sont ici environ 20 000 Nigérians qui ont fui les violences de leur pays.
Il y a aussi les zones proches des frontières maliennes et burkinabè, dans les régions de Tahoua et Tillabéry. Des zones très instables selon l’ONU qui ont vu l’arrivée de 70 000 personnes.
Pour faire face à cette situation, il faut de l’argent. Pourtant, les Nations unies déplorent un manque de ressources. Pour 2019, les besoins humanitaires sont chiffrés à 383 millions de dollars, mais sur cette somme, seuls 15% ont pu être mobilisés à l’heure actuelle.