Le président de l’UEFA, Aleksader Ceferin, a exprimé ouvertement son opposition à la candidature commune Maroc-Espagne-Portugal pour l’organisation de la coupe du monde 2030.
L’information a eu l’effet d’une petite douche froide tant au Maroc qu’en Espagne. Pour Aleksader Ceferin, le président de l’UEFA, l’idéal serait un dossier de candidature strictement européen. «Pour être honnête, je ne suis pas en faveur des offres émanant de plusieurs confédérations », a déclaré mardi M. Ceferin au site d’information sportif The Balls.
Lors d’une visite à Rabat le 19 novembre, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a proposé au roi Mohammed VI une candidature tripartite (Maroc-Espagne-Portugal) pour l’organisation du Mondial 2030. Une proposition qui avait pris de court les dirigeants marocains et n’a pas manqué de faire des remous au Portugal, où l’on ne semblait pas aussi « motivés » que les voisins espagnols.
Dans sa déclaration au site The Balls, le président de l’UEFA n’y est pas allé de main morte, faisant (sans le nommer) allusion à la proposition du chef du gouvernement ibérique : « Quelqu’un devrait dire aux politiciens que ce n’est pas à eux de dire qui sera l’hôte d’événements sportifs ou non… J’ai vu beaucoup de politiciens dire qu’ils seraient candidats à ceci ou à cela, mais ils devaient parler à leurs associations membres… Certains ne sont même pas au courant des déclarations publiques des politiciens ».
Selon un responsable de la Fédération royale marocaine de football qui a souhaité l’anonymat, « il faut dire que la proposition de M. Sanchez ne fait pas l’unanimité, y compris au Maroc ».
L’organisation du Mondial 2030 est très convoitée. En plus du Maroc, de l’Espagne-Portugal et de l’Angleterre, d’autres groupes de pays y concourent, en Amérique latine notamment. L’Uruguay, organisateur de la première coupe du Monde en 1930, souhaite réitérer son exploit d’il y a 100 ans et y associe l’Argentine et le Paraguay. La Grèce, la Bulgarie, la Roumanie et la Serbie postulent aussi pour une candidature commune.
Le Maroc, lui, a du pain sur la planche.