Mohamed Sifaoui, qui oeuvra longtemps en faveur des éradicateurs algériens durant la décennie noire, tente de jouer encore un role dans l’Islam de France
C’est un Sifaoui particulièrement en forme qui est venu le 17 septembre au palais Brogniart, l’ancienne Bourse au coeur de Paris, pour essayer de perturber l’ouverture du colloque sur la paix et la solidarité organisé par la Ligue Islamique Mondiale, qui a la réputation d’être proche des Séoudiens et la Fondation de l’Islam (FIF) de France, qui cherche, depuis les attentats de 2015, à contribuer à former des Imams intégrés au paysage français.
Avant même l’ouverture du colloque par Ghaleb Bencheikh, intellectuel de qualité et nouveau président de la FIF, notre ami Sifaoui a commencé à hurler: « l’Arabie séoudite est un Etat criminel!! »
Un agitateur agité
Chassé de force par le service de sécurité, le loquace contempteur des islamistes, qui n’a jamais supporté leur victoire aus élections législatives de 26 décembre 1991 en Algérie, est resté toute la journée à l’entrée du palais Brogniart pour interpeller les nombreux invités.
Cet agitateur agité se croyait en mesure de saboter le colloque par des imprécations avec le même aplomb qui était le sien dans ses leçons de sociologie religieuse approximative qu’il assenait aux invités de « C dans l’Air ».
La face cachée de Sifaoui
Lors du procès opposant le général Nezzar, le chef de la répression en Algérie lors de la décennie noire, au sous-lieutenant Souadia, auteur aux éditions de « la Découverte » d’un réquisitoire contre l’armée, l’ami Sifaoui accepta de figurer parmi les témoins du haut gradé.
Ce singulier témoin n’était pas inconnu des éditions de « la Découverte ». Car il était venu, bon apotre, proposer ses services pour rewriter le manuscrit de Souadia. Heureusement, le patron de la maison d’édition, François Gèze, mit fin à cette brève collaboration quand il comprit, par son insistance, que Sifaoui cherchait à être mis en contact avec les dissidents du DRS (services algériens), avec pour seul but d’infiltrer le MAOL (Mouvement Algérien des Officiers Libres).
Nouvelles chicayas
La nouvelle croisade de Mohamed Sifaoui est dirigée contre Ghaleb Bencheikh. Notre imprecateur mène son nouveau combat aux cotés du l’inamovible président de Vivre l’Islam », maitre Hakiz, monsieur dix casquettes et principal responsable de l’émission « islamique » de France 2. Ce petit monde lié aux vieux réseaux de l’Etat DRS reproche à Bencheikh d’avoir rappelé ke constant soutien du président de « Vivre l’Islam » au cinquième mandat de Bouteflika et ses liens étroits avec les vieux réseaux des services algériens
Seul succès, ces activistes réussirent seulement, par des manoeuvres dilatoires, à empêcher la participation du recteur de la Mosquée, Dalil Boubakeur, que Ghaleb Bencheikh voulait faire intervenir à la tribune.
On sent qu’un sérieux coup de balais serait aujourd’hui nécessaire pour nettoyer les écuries de l’Islam de France