Depuis le début de l’année 2018, une campagne d’arrestations, suivies d’expulsions collectives a frappé des migrants originaires de l’Afrique subsaharienne. « Alors que les chiffres exacts sont difficiles à obtenir, le nombre de personnes expulsées est estimé à plusieurs milliers », a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat lors d’un point de presse aujourd’hui à Genève.Au début du mois, les services du Haut-Commissaire avaient d’ailleurs déployé une équipe sur le terrain, à la frontière entre le Niger et l’Algérie. Ces experts se sont ainsi rendus à Niamey, Agadez et Arlit où ils ont interrogé 25 migrants expulsés d’Algérie ces derniers mois et d’autres personnes ressources. Il ressort de ces témoignages que les autorités algériennes organisent fréquemment des rafles massives de migrants subsahariens dans diverses localités du pays.
Trois incidents se sont déroulés à Oran dans la semaine du 8 au 14 avril. A Duira, une banlieue de la capitale Alger, des opérations d’expulsions collectives ont été signalées les 10 et 19 avril alors qu’à Boufarik, des migrants africains ont subi le même sort le 18 avril dernier. Le modus operandi reste souvent le même : des raids seraient effectués sur des chantiers de construction à Alger, ainsi que dans des quartiers connus pour abriter des migrants. « Certains ont également signalé avoir été arrêtés dans la rue et détenus », a ajouté Ravina Shamdasani.
Le Bureau des droits de l’homme de l’ONU rappelle que certains migrants ont été rapidement transférés au Niger alors que d’autres ont été détenus dans des bases militaires à Blida et Zeralda, à la périphérie de la ville d’Alger, ou dans un camp d’Oran avant d’être transférés à Tamanrasset dans le sud de l’Algérie. Les conditions de détention y seraient inhumaines et dégradantes.
De Tamanrasset, les Nigériens sont transférés en bus à Agadez au Niger, tandis que les autres sont entassés dans de gros camions pour être transférés à la frontière nigérienne où ils sont abandonnés à leur sort. Ils auraient marché pendant des heures dans la chaleur du désert avant de franchir la frontière du Niger.
« Ce qui est particulièrement inquiétant, c’est que la plupart des personnes à qui nous avons parlé ont déclaré qu’elles n’étaient pas soumises à des évaluations individualisées et qu’elles n’étaient pas informées des raisons de leur détention ou si elles avaient le droit de prendre leurs biens, passeports ou argent avant qu’ils ne soient détenus », a fait remarquer la porte-parole du Haut-Commissariat. Le Haut-Commissaire fait aussi écho aux témoignages indiquant que les migrants qui demeurent en Algérie sont désormais très inquiets. Les services du Haut-Commissaire Zeid redoutent que cette campagne d’expulsions ne favorise une montée du racisme et de la xénophobie à l’encontre des Africains subsahariens.
Des pays comme l’Afrique du Sud, le Nigéria ou la Côte d’Ivoire, accueillent une population de migrants de plus d’un million de personnes chacun. L’algérie quant à elle accueille entre 50 000 et 70 000 Africains sub-sahariens (avec tous ces expulsions, ce chiffre a sans doute baissé et de beaucoup).
Ces migrants (avec enfants, femmes) sont transportés dans des camions comme du bétails, ensuite lachés dans le désert, sans nouriture et sans eau, est tout simplement un crime contre l´Humanité, d´ou les condamnations du Haut-commissariat des Nations Unies (HCDH), et qui sur la base de témoignages recueillis au Niger et ailleurs.
L´algerie envoie des millions d´algeriens en Europe/Canada/Pays du Golfe … par contre l´algerie refuse d´accueillir quelques milliers de subsahariens, qui sont généralement que de transit, car l´algérie n´est qu’une étape intermédiaire vers l´Europe.
Je veux juste rappeler que le rappel à l’ordre des autorités algériennes par le haut comité des réfugiés de l ONU dans le rapatriement des migrants illégaux à mes yeux est une forme d appel d air à encourager les differents réseaux de passeurs à continuer à sévir et à profiter de l exploitation économique voire politique de ces populations de migrants subsaheliens.Pour mémoire il est important de rappeler au CHCR que lAlgerie a procéde à l effacement des dettes de certains pays sub saheliens pour un montant de 100 millions de dollars dont sont originaires la plupart des migrants illégaux dans le but de contribuer à la fixation de ces populations.On se garde bien de le dire cet état de fait en essayant de mettre en exergue la politique inhospitalière de ce pays
l’algérie a son plein droit de sécuriser le pays des « incursions » illégales des émigrants illégaux,souvent éxploités à des fins malveillantes par les services secrets extérieurs comme le mossad israélien.on respecte tous les peuples,à condition que çà soit dans les lémites de la souveraineté des états.