Aujourd’hui 31 décembre 2018, s’ouvre à Nouakchott, le procès du député mauritanien et président de l’organisation anti-esclavagiste Ira-Mauritanie, Biram Dah Abeid et de son codétenu Abdallahi Houssein Messoud, en détention préventive depuis quatre mois pour une vulgaire plainte pour diffamation d’un journaliste proche du pouvoir .
Les deux militants des droits de l’Homme, sont défendus par un collectif constitué de dizaines d’avocats du barreau de Mauritanie avec à leur tête le bâtonnier en fonction et plusieurs autres ténors.
Un procès biaisé
Très tôt ce matin, des milliers de mauritaniennes et de mauritaniens, militants et sympathisants du mouvement abolitionniste sont venus pour assister au procès. Les autorités judiciaires et sécuritaires ont déjà planté le décor du procès en refusant l’accès de la sale du jugement au partisans des détenus et en procédant au remplissage de la salle déjà exiguë par des personnes acquises au régime en place.