Depuis sa libération cette fin de semaine à Nouakchott le président des FPC Samba Thiam reçoit chez lui l’hommage de toute la classe politique mauritanienne. Un article de Bakala Kane
C’est une gifle aux autorités de Nouakchott qui ont voulu s’en prendre au leader afro-mauritanien. C’est méconnaître le rôle historique du combattant de la liberté qui a dirigé le premier mouvement de libération africaine de Mauritanie qu’il a transformé en FPC en rentrant au bercail après 27 ans d’exil aux Etats-Unis.
C’est l’un des auteurs du Manifeste du négro-mauritanien opprimé en 86. Un pamphlet sur le racisme d’Etat et les discriminations des noirs en Mauritanie qui l’a conduit en prison sous le régime de Ould Taya.
Dans ce mouroir de Oualata il était avec un de ses compagnons Ibrahima Mokhtar Sarr aujourd’hui président de l’AJD-MR avec qui il s’est rapproché et formé la solide coalition du VE qui vient d’obtenir de bons résultats aux présidentielles du 22 juin dernier.
Un long chemin vers la libeté
Une prestation qui a permis aux différents partis afro-mauritaniens de gagner largement la vallée avec le candidat abolitionniste Ould Abeid prouvant si besoin est que ses propositions sur l’autonomie du Sud ne sont pas des idées fantaisistes mais une proposition d’une figure de l’opposition qui veut combattre un système instauré depuis l’aube des indépendances.
Pas étonnant que sa libération soit bien accueillie dans tous les milieux politiques et au sein des personnalités indépendantes, syndicales et de la société civile. Le leader incontesté des FPC fait ainsi l’unanimité et apparaît aujourd’hui comme un chef de parti incontournable sur la scène nationale.
En le libérant après une semaine derrière les barreaux le pouvoir évite une crise post-électorale beaucoup plus grave parce que le patriote Samba Thiam entend aller jusqu’au bout de ce long chemin vers la liberté.
Bakala KANE