La police mauritanienne a refoulé dimanche à son arrivée à l’aéroport de Nouakchott une délégation d’Amnesty International qui souhaitait effectuer une mission sur les droits humains dans ce pays, a appris l’AFP M.
La question des «séquelles» de l’esclavage, officiellement aboli en 1981 en Mauritanie, constitue en particulier un sujet de tensions récurrent entre les autorités et les organisations de défense des droits humains, qui déplorent des survivances du phénomènes.
Les deux membres d’Amnesty, François Patuel, chercheur du bureau de l’organisation en Afrique de l’Ouest et Kiné-Fatim Diop, chargée de campagne, respectivement de nationalité française et sénégalaise, ont été refoulés et renvoyés à Dakar le jour même, selon les intéressés et une source de sécurité mauritanienne.
Cette décision, «alors que plusieurs rendez-vous étaient confirmés avec des institutions nationales des droits de l’Homme est extrêmement préoccupante», a déclaré à l’AFP François Patuel. «Nous espérons qu’il s’agit d’un malentendu et continuons nos échanges avec les autorités mauritaniennes afin qu’elles nous autorisent l’accès au territoire dans les meilleurs délais», a-t-il ajouté.