Les services de sécurité marocains recherchent activement des individus impliqués dans une caricature portant atteinte au président français Emmanuel Macron, rapporte ce mercredi 4 novembre, le quotidien local Assabah. Cela intervient après que le président français a provoqué une vive tension parmi les musulmans, suite à ses déclarations sur l’islam et le prophète Mohamed.
Une caricature du président français Emmanuel Macron a provoqué une véritable alerte au Maroc. Le dessin portant atteinte au président français a été découvert en fin de semaine dernière au niveau de l’avenue de France, dans la capitale marocaine de Rabat.
Selon la même source, la caricature représentait le visage du président Emmanuel Macron, en porc, avec le drapeau tricolore de la France au fond. Sur place, les services de sécurité marocains ont immédiatement saisi le dessin en question. Ils ont également ouvert une enquête pour trouver les personnes impliquées dans cette affaire. Des caméras de surveillance installées dans le quartier pourraient aider les enquêteurs à identifier les auteurs.
Les déclarations de Macron passent mal au Maroc
Notons que cet incident intervient dans un contexte de tension entre Emmanuel Macron et le monde musulman. Le président français a affirmé dans un tweet, dimanche 25 octobre, que la France n’allait pas « renoncer » à la publication des caricatures, en réponse à la polémique déclenchée autour des dessins portant atteinte à l’Islam et à son Prophète.
À cet effet, le Maroc, à travers son ministère des Affaires étrangères avait indiqué que le royaume condamnait « vigoureusement la poursuite de la publication des caricatures outrageuses à l’islam et au prophète », dénonçant des « actes qui reflètent l’immaturité de leurs auteurs ». Il avait aussi souligné « que la liberté des uns s’arrête là où commencent la liberté et les croyances des autres ».
De son côté, l’Algérie, via le Haut conseil islamique, a aussi dénoncé « une catégorie » qui « dévie des valeurs de l’humanité et de la raison » et qui, « prétextant la liberté d’expression, porte atteinte à l’Islam et à son Prophète ». La même instance considère ces attaques « extrémistes » comme « une atteinte à l’ensemble de l’humanité ». D’autant plus qu’elles « émanent d’un responsable qui se considère comme le garant des valeurs de fraternité, de liberté et d’égalité », lit-on dans le communiqué.