Le Premier ministre marocain, l’islamiste Saâd-Eddine El Othmani, peut souffler. Le Mouvement populaire a été le premier, le 28 octobre (quatre jours après la décision du roi de débarquer quatre ministres), à annoncer qu’il allait se maintenir au sein de l’actuelle coalition gouvernementale (6 partis: PJD, RNI, MP, PPS, UC et USFP). Samedi dernier, les camarades de Nabil Benabdallah, SG du Parti du Progrès et du socialisme (PPS), ont pris une décision similaire.
Sauf que, contrairement à ce qui a été écrit à gauche et à droite, il n’a pas encore été question des noms des femmes et des hommes qui vont prendre le relai à la tête des ministères concernés par les sanctions royales (Habit, Santé, Education et Formation professionnelle). C’est que le roi est absent du Maroc pour des visites, entamées ce 8 novembre, aux Emirats arabes unis et au Qatar.
« Logiquement, même si El Othmani avait arrêté la liste des ministrables, il devra attendre le retour du roi pour la lui soumettre », indique une source autorisée à Rabat.
Et le retour du roi pourrait prendre plusieurs jours, sinon plus.
« Cela laisse une grande marge de manœuvre à El Othmani », conclut notre source.