Maroc, les manifestations contre le maintien de l’heure d’été

Après avoir commencé timidement dans quelques villes comme Beni Mellal et Khenifre, au centre du Maroc, la colère des élèves contre le maintien de l’heure d’été durant l’année scolaire, s’est étendue à Casablanca à Rabat.

Traversant l’un des ponts qui séparent Rabat de sa ville jumelle, Salé, des centaines d’élèves ont sillonné, le mardi 16 novembre, les rues et les boulevards de la capitale avant de se rendre devant le parlement, situé au centre-ville. Devant l’hémicycle, ils ont crié des slogans hostiles au parlement et au chef du gouvernement, l’islamiste Saad Eddine Elotmani, responsable, selon eux ,de cette décision très contestée au Maroc. C’est la première fois qu’une manifestation d’élèves se déroule devant le parlement.

Casablanca, la plus grande ville du pays, connaît des événements similaires: des centaines d’élèves ont déserté les classes pour occuper certaines rues de la capitale, scandant, là-aussi, des slogans hostiles au gouvernement et appelant à la démission de son chef.

Interventions policières

Selon le site d’information Yabiladi.com, « la fronde a même donné lieu à des intervention des forces de l’ordre dans l’enceinte d’écoles, à l’image du collège Ahmed Essaoumai. En effet, l’établissement a été témoin d’accrochages entre forces de l’ordre, lycéens et enseignants. Les heurts ont eu lieu lorsque les élèves ont été empêchés de sortir manifester dans la rue.

Même si les autorités ont indiqué que chaque académie a la possibilité d’adapter librement les horaires des établissements scolaires, la colère des jeunes ne s’est pas estompée.