Qui est l’homme le plus le plus moqué des réseaux sociaux marocains ? Sans aucun doute, c’est le leader islamiste El Othmani qui est chef du gouvernement islamiste depuis 2017.
Tout comme son prédécesseur, Abdelilah Benkirane, qui fut le premier Premier ministre islamiste de 2012 à 2017 avant d’affronter une coalition de mécontents, y compris dans son propre mouvement, le PJD, l’actuel chef de gouvernement El Othmani semble dépassé par ses fonctions.
« L’homme qui tweete »
Maîtrisant très mal ses dossiers, le chef du gouvernement marocain n’apas un bilan marquant à quelques mois des élections législatives de l’automne prochain. Piètre orateur, mauvais communicateur et surtout peu convaincant, il souffre de la comparaison avec ses prédécesseurs, notamment avec Abdelilah Benkirane.
Sa dernière incartade a surtout scandalisé les réseaux sociaux marocains. « L’homme qui tweet » plus vite que tous, a informé les Marocains, le dimanche 24 mai -journée de l’Aïd-, que le pays qu’il est sensé géré est passé à l’heure d’été. Une information erronée, puisque le Maroc ne change d’horaire, d’après les services du même chef du gouvernement, que le dimanche 31 mai. Le compte officiel d’El Othmani ne s’est pas seulement trompé d’heure, mais également de date.
La « bulle » gouvernementale
Selon des sources gouvernementales marocaines, « jamais la Primature n’avait atteint un tel niveau de faible rendement. La fonction de chef du gouvernement a été dévaluée par El Othmani à celle de simple premier des ministres ».
Les langues se délient et aussi bien les ministres que les partis de la majorité se plaignent du patron du PJD. « El Othmani semble vivre sur une bulle. Rien de l’atteint, rien ne l’ébranle, ni la grave crise socio-économique qui se profile à l’horizon, ni la souffrance de ses concitoyens », avoue un ministre
Conscients du danger que ce gouvernement fait planer sur le royaume, certains chefs de partis n’hésitent plus à dire tout bas ce que l’opinion publique clame tout haut. « Il est temps de mettre fin à la parenthèse El Othmani. C’est aujourd’hui une œuvre de salubrité publique. Il reste juste à trouver le moyen constitutionnel de le faire débarquer », précise le dirigeant d’un parti membre de la coalition.
Les regards se tournent déjà vers des chefs du PJD, le parti islamiste, qui seraient prêts à lâcher leur secrétaire général… « pour sauver le Maroc, mais aussi le PJD ».