Le verdict des élections générales, le mercredi 8 septembre, pourrait être défavorable au Parti de la Justice et du Développement (PJD) qui est aux commandes du gouvernement depuis deux législatures. Une chronique du site Maghreb Intelligence
0 Rabat, les pronostics vont bon train sur le vainqueur de ces échéances électorales. Certains parlent de sondages circulant sous le manteau et qui donneraient une photographie, plus ou moins, exacte de ce que serait le Maroc politique au lendemain du 8 septembre.
D’après les sources de Maghreb-intelligence, le RNI, parti dirigé par le ministre de l’Agriculture sortant Aziz Akhannouch pourrait arriver en tête du scrutin. Le parti qui a réalisé un parcours sans faute a mené une campagne de haute volée sur les réseaux sociaux, mais également sur le terrain. Les dirigeants du RNI battent le pavé depuis quatre ans, alternant les consultations et les propositions.
D’après toujours les sources de Maghreb-intelligence, Aziz Akhannouch a pu créer un courant de sympathie qui pourrait se transformer en voix lors du scrutin. D’après les pronostics de nos sources, le RNI serait capable de doubler ses effectifs en remportant plus de 75 sièges dans le nouveau parlement. Derrière lui, le PAM et l’Istiqlal seraient au coude-à-coude.
Dix ans de gouvernement islamiste
La grande surprise révélée par ses sondages informels serait la débâcle annoncée des islamistes du PJD. Les amis du Premier ministreactuel, Saâdeddine El Othmani pourraient mordre la poussière cette fois-ci, après 10 années à la tête du gouvernement de la majorité des grandes villes marocaines. Ils pourraient voir leur contingent à la Chambre des représentants fondre de moitié. La configuration pessimiste leur donne une cinquantaine de parlementaires, alors que les plus optimistes leur accordent un score autour de 70 sièges. D’ailleurs, chez une partie des dirigeants islamistes l’idée d’une « cure d’opposition » ferait son chemin avec insistance.
Le verdict sera connu le jeudi 9 septembre dans la matinée.
En 2016, Mondafrique avait interrogé Monsieur Benkirane, alors Premier ministre islamiste du gouvernement, à quelques jours des précédentes élections
Un entretien exclusif avec le Premier ministre islamiste Benkirane