Décrété champion national de l’industrie pharmaceutique en raison de l’entregent de ses fondateurs, le groupe Cooper Pharma a peut-être eu les yeux plus grands que le ventre. Engagé dans une politique d’investissement en Afrique, notamment en Côte d’Ivoire et au Rwanda, où il est en train d’investir des dizaines de millions de dollars, le groupe de Jawad Cheikh-Lahlou semble souffrir de quelques soucis de trésorerie, ce qui se répercute grandement sur l’ambiance au sein du siège casablancais de la firme, se plaignent certains cadres du top management de Cooper Pharma. Et là n’est pas le seul problème qui impacte l’entreprise. Plusieurs dirigeants des autres laboratoires marocains reprochent à Ayman Cheikh-Lahlou, successeur putatif du PDG du groupe et accessoirement président de l’Association Marocaine des industries pharmaceutiques-AMIP, de faire cavalier seul avec les autorités. Certains le soupçonnent de jouer de sa position de patron de l’AMIP afin de défendre ses propres intérêts. Une accusation balayée de la main par la direction de Cooper Maroc qui ne voit en tout cela que des allégations colportées par des « jaloux ». En tout cas, c’est un secret de polichinelle à Casablanca que le père-fondateur de la première firme pharmaceutique du royaume chérifien n’hésite pas, en privé, à se targuer de ses relations avec certains membres de la famille royale. Des confidences de ce genre qui ont déjà joué de très mauvais tours à quelques hommes d’affaires bien en vue…Et ce n’est pas le patron d’un des plus grands groupes immobiliers de la place qui pourrait le démentir.