Brahim Ghali, le patron du Polisario, ayant regagné l’Algérie, principal soutien de son mouvemet, la crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne commence à baisser de régime.
Du moins, les joutes diplomatiques entre Rabat et Madrid ont baissé d’un cran. Les officiels espagnols ont cherché même, selon des médias espagnols, à renouer le contact avec la diplomatie marocaine pour tenter de reprendre la coopération notamment sur le plan sécuritaire.
Sans l’annoncer officiellement, le royaume avait suspendu la collaboration sécuritaire avec son voisin du nord, sur fond de crise autour de l’admission, sous une fausse identité, du chef des séparatistes du Polisario dans un hôpital espagnol. L’Espagne a cessé d’être l’interlocuteur de l’Europe auprès des services de renseignement marocains. « Une interruption des échanges d’informations qui tombe mal à la veille de la Coupe d’Europe des Nations, une édition itinéraire qui met l’ensemble des services de sécurité européens en branle », estiment les observateurs ibériques.
L’opposition espagnole en colère
C’est que tous les pays du vieux continent ont depuis longtemps pris conscience que la coopération sécuritaire avec le royaume est décisive dans la lutte contre le terrorisme jihadiste. Néanmoins, la prédisposition du Maroc de reprendre la collaboration est à priori faible, au vu de la tension provoquée par la décision du gouvernement Pedro Sánchez.
En Espagne d’ailleurs, le Parti populaire (PP), principale formation de l’opposition en Espagne, a réclamé la « démission immédiate » de la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, pour sa gestion « calamiteuse » de la crise avec le Maroc et « l’aveuglement » dont elle a fait preuve dans l’affaire du dénommé Brahim Ghali.